Environnement

Une approche holistique de l’environnement soutient la santé des sols, de l’eau, de l’air et de la biodiversité. En plus de la mise en place de modèles de préservation et régénération du vivant, il est urgent de considérer les conséquences et l’impact des choix individuels et collectifs sur l’environnement.

Nous recherchons des modèles reconnaissant l’interconnexion de toute forme de vie sur terre et prenant en compte les effets de tout processus de développement sur l’environnement. Nous nous concentrons sur le lien entre le changement climatique et la régénération des sols.

La régénération des sols est essentielle non seulement pour mettre fin à la désertification et aux migrations causées par la sécheresse, mais aussi pour l’urgence climatique, en permettant l’augmentation de la séquestration du carbone par les sols. Les modèles alternatifs peuvent maintenir et améliorer les ressources grâce au renouvellement du système organique et au respect de l’intelligence naturelle.

Changer les perspectives des consommateurs en les reconnectant à l’environnement peut avoir un impact considérable sur certaines des principales solutions au changement climatique : l’alimentation, les combustibles fossiles, la mode et les déchets. C’est mettre l’accent sur l’interconnexion des défis environnementaux actuels en responsabilisant les individus à examiner les effets de leur production, consommation et leur rapport aux déchets.

Évoquons la nourriture. La moitié des terres habitables dans le monde sont utilisées pour l’agriculture. Pour répondre à la demande mondiale croissante, les sols sont stressés par des méthodes qui ne permettent pas leur régénération, ce qui entraîne des cultures inférieures au fil du temps, et une capacité réduite des sols à séquestrer le carbone. De mauvaises pratiques de conservation des sols entraînent la désertification, avec des conséquences dévastatrices pour la sécurité alimentaire et le réchauffement climatique. Cela menace la production alimentaire par des phénomènes météorologiques extrêmes tels que les inondations et les sécheresses.

Imaginer le système alimentaire de manière durable  offre un triple résultat: bon pour la planète, bon pour l’agriculteur, bon pour le consommateur. Peu d’actions durables sont aussi directes que le choix d’un régime alimentaire régénératif, permettant la guérison de la planète en assurant le bien-être des sols et de l’être humain. Les solutions résident dans la combinaison des pratiques traditionnelles, des nouvelles technologies et dans l’observation de l’intelligence de la nature. Pourtant, au-delà de toute idéologie ou législation visant à inciter positivement à gérer la consommation et le gaspillage, c’est l’éveil de notre conscience profonde qui va changer notre rapport à la nature et à tout être vivant, c’est avant tout une démarche intérieure pour agir sur nos relations extérieures.

Quelques données sur la crise environnementale

  • En 2017, plus d’un tiers des 50 scientifiques lauréats du prix Nobel ont déclaré que la surpopulation et la dégradation de l’environnement sont les deux plus grandes menaces auxquelles l’humanité est confrontée, et 15’364 scientifiques de 184 pays ont déclaré que la croissance rapide de la population humaine était « le principal moteur de nombreuses menaces écologiques et même sociétales »
  • Les défis principaux pour l’environnement sont la surconsommation, la surpopulation, la perte de biodiversité, la déforestation, la désertification, le réchauffement climatique, la destruction de l’habitat, l’extinction de l’Holocène, l’acidification des océans, l’appauvrissement de la couche d’ozone, la pollution (comprenant les déchets et leur élimination, ainsi que la pollution de l’eau, l’épuisement des ressources et l’urbanisation )
  • 29% de la surface mondiale est terrestre et 71% est océanique
  • 71% des terres sont habitables, 50% des terres habitables sont utilisées pour l’agriculture
  • D’ici 2050, nourrir une planète de 9 milliards de personnes nécessitera une augmentation estimée à 50% de la production agricole et une augmentation de 15% des prélèvements d’eau
  • 77% des terres agricoles sont utilisées pour le bétail et 23% pour les cultures
  • 70% de l’eau douce mondiale est utilisée pour cultiver des aliments
  • Plus de 135 millions de personnes ont été touchées par une insécurité alimentaire aiguë dans 50 pays et 820 millions de personnes ont eu faim en 2020
  • La majorité de la population mondiale vit dans des pays où le surpoids et l’obésité tue plus de gens que l’insuffisance alimentaire et la faim
  • Le système alimentaire mondial est responsable de 1/3 de toutes les émissions de gaz à effet de serre, soit un total plus élevé que les émissions de transport, chauffage, éclairage et climatisation combinés
  • 1/3 de la production alimentaire mondiale est gaspillée chaque année, soit environ 1,3 milliard de tonnes en 2019
  • L’empreinte carbone de déchets alimentaires annuelle est de 3,3 milliards de tonnes d’équivalent CO2 de gaz à effet de serre dans l’atmosphère
  • La mondialisation du commerce alimentaire a mené à une spécialisation, avec environ 150 types de produits en moyenne dans les supermarchés, comparés à 500’000 espèces comestibles dans le monde
  • L’expansion agricole est le moteur principal de la déforestation, de la fragmentation des forêts et de la perte de biodiversité – l’agriculture de subsistance est responsable de 48%, l’agriculture  commerciale pour 32%
  • Les méthodes agricoles non durables accélèrent le taux d’érosion des sols et épuisent la quantité de carbone que le sol est en mesure de stocker, ayant pour effet d’augmenter le réchauffement climatique
  • Mondialement, 24 % des sols ont déjà été appauvris au cours des 25 dernières années en raison d’une utilisation non durable
  • 60% du carbone stocké dans le sol et la végétation a été perdu depuis le 19e siècle en raison du défrichement et de l’urbanisation
  • La biodiversité a diminué d’environ 30% depuis 1970, et ceci plus rapidement dans les pays qui alimentent le mode de vie des pays riches,  atteignant 60% dans les régions tropicales
  • Le nombre de mammifères, d’oiseaux, de poissons, de plantes et d’insectes est en forte baisse, chutant en moyenne de 68 % de 1970 à 2016, soit plus des 2/3 en moins de 50 ans
  • Les nations riches consomment 28 tonnes de matériel par personne et par an, soit 4 fois plus que ce qui est écologiquement durable, nécessitant une quantité extraordinaire d’énergie pour extraire, produire et transporter

Sources:  FAO, Reuters,  Banque mondiale, WWF,  ONU, PNUE, ourworldindata.or, Rapport mondial 2020 sur les crises alimentaires

Menu